L’inaptocratie : bienvenue dans le règne des bras cassés !

Il existe des mots qu’on ne trouve ni dans le Larousse, ni dans le Robert… mais qui expliquent à eux seuls le monde qui nous entoure. C’est le cas d’un OVNI lexical nommé inaptocratie. Un mot un peu barbare, qui sent bon la satire politique, et qui résume parfaitement cette étrange impression que les moins compétents sont souvent ceux qui décident pour tout le monde.
Oui, vous voyez de quoi on parle. Ne niez pas.
Mais c’est quoi exactement l’inaptocratie ?
Définition (non académique, mais très parlante) :
L’inaptocratie : système de gouvernement dans lequel les moins aptes à gouverner sont élus par les moins aptes à produire, et où les membres productifs de la société sont spoliés au profit de ceux qui ne contribuent pas.
Traduction : ce sont ceux qui n’ont aucune idée de comment fonctionne la réalité qui prennent les décisions les plus lourdes de conséquences. Et pendant ce temps, ceux qui bossent, innovent ou entreprennent, sont priés de fermer leur clapet et de raquer.
Du monde réel à l’administration parallèle
Il suffit de regarder autour de soi pour voir l’inaptocratie en action :
- Le chef de projet qui ne sait pas utiliser Excel.
- Le ministre du numérique qui imprime ses e-mails.
- Le service client qui répond au bout de 47 minutes… pour t’expliquer qu’il faut appeler un autre numéro.
Dans une inaptocratie, la compétence devient suspecte, l’initiative est découragée, et l’efficacité est mal vue.
Mais attention, tout le monde est très égal… dans l’inefficacité. On plane dans un monde où la moyenne devient la norme, et où le niveau zéro de prise de risque est élevé au rang de vertu républicaine.
Pourquoi l’inaptocratie nous fatigue autant ?
Parce qu’elle renverse la logique naturelle du progrès.
Normalement :
- Tu travailles bien → tu progresses.
- Tu te formes → tu gagnes en responsabilité.
- Tu apportes de la valeur → tu es récompensé.
Dans une inaptocratie :
- Tu travailles bien → on te donne plus de travail.
- Tu innoves → tu déranges.
- Tu réussis → on te taxe, on te critique, ou les deux.
On se retrouve alors dans une société où les producteurs sont suspectés d’égoïsme, pendant que les incapables passent pour des victimes du système. Et si tu as l’audace de dire que tu veux réussir, on te regarde comme si tu venais de gifler un panda.
Comment survivre dans un monde d’incompétents ?
Heureusement, il y a de l’espoir. Voici quelques stratégies de survie :
- Développe ton indépendance : être son propre patron, c’est éviter d’avoir des ordres absurdes de quelqu’un de moins compétent que toi.
- Entoure-toi bien : les cerveaux aiment les cerveaux. Crée ton réseau, tes tribus, tes cercles.
- Cultive ton esprit critique : dans une inaptocratie, celui qui garde son bon sens est roi.
- Utilise l’humour comme arme de défense massive : rien de tel que l’ironie pour désamorcer le système.
Et si on osait rêver… d’une méritocratie ?
Ce n’est pas une utopie. C’est même un projet de société. Et si on commençait à valoriser à nouveau :
- Ceux qui font,
- Ceux qui savent,
- Ceux qui partagent,
- Ceux qui ont le courage d’essayer ?
Ce ne serait pas parfait. Mais ce serait déjà mieux qu’un monde dirigé par des managers sans compétences mais avec une belle cravate.
Conclusion : l’inaptocratie, c’est drôle… jusqu’à ce que ce soit réel
Le mot fait sourire, c’est vrai. Mais ce qu’il décrit est bien là, dans nos administrations, nos entreprises, parfois même dans nos familles… Alors autant en rire, en parler, et surtout : ne pas y participer.
Car oui, être compétent est encore un super-pouvoir. À toi de l’utiliser.
Et vous, vous en pensez quoi ?
Avez-vous déjà croisé un(e) Jean-Michel Inaptocrate dans votre carrière ou votre quotidien ?
Pensez-vous qu’on vit vraiment dans une inaptocratie… ou est-ce juste une impression passagère entre deux réunions absurdes ?
Partagez votre avis en commentaire : anecdotes, coups de gueule, idées…
Ici, même les gens compétents ont le droit de s’exprimer