Interview Pierre Garcia – Votre succès social est ma mission
J’ai le plaisir d’accueillir Pierre Garcia qui restera sans doute la plus belle tortue et vous comprendrez pourquoi à la question 5.
Comme je lui avais promis de me venger et avant d’entamer son interview je vous mets une vidéo très courte d’un moment passé ensemble pendant le live Québec avec les plus belles casseroles culinaires et chantantes et un gros coup de mou a la fin.
Q1/ Peux-tu te présenter en quelques lignes?
Pierre, 36 ans, coach, formateur et conférencier.
Coach en langage non verbal certifié, observateur de l’humain et conférencier
Révélateur de charisme pour leaders bienveillants
Q2/ Comment es-tu tombé dans le chaudron de l’entrepreneuriat?
A mon arrivée sur Londres en 2011: J’y suis allé pour devenir coach en dynamiques sociales. Très clairement, c’était le nom politiquement correct de “coach en séduction”. J’avais rencontré toute une tribu de coachs de chez PUA training et Day Game qui étaient 2 des compagnies les plus réputées dans le monde anglophones pour ce qui était d’apprendre aux hommes à se sentir mieux dans leur peau, plus confiant et affirmé en situations sociales et surtout avec les femmes.
Pour joindre l’utile à l’agréable, l’un d’eux a fondé une boîte de promotion de night clubs. J’ai donc, en parallèle du coaching, commencé à faire de la promotion pour des night clubs huppés de West End en plein centre.
Petit à petit, j’ai grimpé les échelons dans les publics relations jusqu’à devenir general manager de Vesper Black, la boîte d’événementiel en question. Donc j’ai démarré en même temps, entrepreneuriat et coaching.
Q3/ Quel est ton pire échec, si c’est déjà arrivé?
Franchement, je n’ai pas subi de gros échecs dans ma vie jusqu’ici. Mon pire échec sont toutes les choses que je n’ai pas faites. Toutes les envies que j’ai eu mais sur lesquelles je n’ai pas acté pour les obtenir. Peu importe les raisons. Souvent des excuses et de la peur. Peur de l’échec, du regard des autres,…le manque d’estime qui a mis si souvent tout mon système nerveux sans dessus dessous pour m’empêcher de passer à l’action.
Q4/ Quelle est ta plus belle réussite?
Toutes les choses pour lesquelles je me suis battu et très souvent jusqu’à arriver à mes fins même si l’affaire était mal engagée.
Disney World est une des compagnies les plus intransigeantes au monde à ma connaissance. Une fois sur leur liste noire, partout dans le monde, c’est impossible de retrouver un emploi chez eux. J’ai été sur la liste noire pour avoir démissionné d’un de leur bateaux de croisière qui faisait la côte ouest des USA jusqu’au Mexique.
Le premier employé en 12 ans d’existence de la compagnie maritime a les avoir convaincu de se faire déposer en plein milieu de la croisière au Mexique. Le gouvernement américain craignait l’immigration clandestine. Alors, lorsqu’un employé rompait son contrat ou était viré, Il devait terminer la croisière jusqu’au retour à Los Angeles. Là, une espèce d’agent gouvernemental des Etats-Unis l’accompagnait dans les avions qu’il prenait jusqu’au dernier qui le ramenait dans son pays.
Ne voulant pas rentrer chez moi en France et voulant prendre des vacances au Mexique pour rendre visite à des amis. Je trouvais ça ridicule d’être au Mexique, de vouloir y rester mais de devoir rentrer aux USA pour sûrement me faire expulser ou au mieux retourner au Mexique à mes frais.
J’ai donc négocié avec les hauts gradés de mon bateau, la compagnie Disney, les représentants des douanes et l’immigration mexicaine et américaine pour pouvoir me faire débarquer à Puerto Vallarta.
Et voilà, quand j’ai traversé le pont pour m’en aller, il y avait des collègues de toutes les nationalités sur les 2 côtés du couloir à me taper dans les mains et me faire des hugs. On aurait dit l’arrivée sur terre des héros dans le film Armageddon après avoir détruit l’astéroïde qui allait s’écraser sur la terre. Le second du capitaine (c’était un bateau avec 4000 passagers et 1000 membres d’équipage) m’a dit: “Tu es le premier à quitter le bateau au cours d’une croisière, concrètement on à aucune idée de la suite des événements pour toi. Donne nous des nouvelles.”
J’ai débarqué avec plus de 5000 US Dollars en poche et ma valise. Je n’étais plus l’affaire de personne, ni du gouvernement US, ni de Disney. Ni mes parents, ni mes amis ne savaient où j’étais…même moi je ne savais pas où j’étais.
Bref, après avoir fait un tel bordel, impossible de se faire réemployer chez Disney.
Ben si, je suis allé jusqu’à trouver le PDG de Disney Cruise Line après 2 refus de mon dossier l’année d’après. Je voulais travailler au pavillon français en Floride et pour ça, il a fallu que mon nom soit effacé de la liste noire. Un vrai terroriste.
Mais tout ça est une autre histoire, je vous la raconterai peut-être un jour.
Bref, soyez persévérant ! Je pense qu’il y a toujours une solution pour arriver à ses fins. Je suis un grand optimiste mais je fais de mon mieux pour rester lucide.
Q5/ Es-tu plutôt lièvre ou tortue dans ton business?
Je suis une vraie tortue quand il s’agit de moi et de mon business. Je travaille dessus, je veux m’améliorer. Cela fait des mois que Stéphane m’a demandé de remplir cet interview.
Aujourd’hui, je me suis posé pour le faire. Littéralement, dans les secondes qui ont suivi, j’ai vu une alerte Facebook. Elle disait que c’était notre “AMIversaire à Stéphane et à moi”. 2 ans sur Facebook, bien que ça fasse un petit peu plus dans la réalité. Alors là je me suis dit, c’est un signe termine la aujourd’hui !
Quand je travaille avec ou pour les autres là, je passe la 3ième. Je me donne plus de mal que pour moi-même. Allez savoir ce qui ne tourne pas rond chez moi ! Ah! ah!
Q6/ Quelle est actuellement ta plus grande frustration?
Savoir ce qui me ferait du bien mais ne pas toujours le faire. Parfois même, souvent, faire le contraire. C’est bien le summum de la connerie humaine.
Non, ma plus grande frustration là, c’est l’arrivée de l’automne. Les jours froids, les journées courtes. J’aime le soleil, j’aime l’été, j’aime avoir ma peau à l’air, vivre à moitié à poil.
Q7/ Quel est ton plus grand regret?
On parlait d’échec plus haut. Je disais que pour moi, mes échecs, c’était toutes les choses que je n’avais pas faites.
Pour exemple, j’ai toujours secrètement voulu être comédien. Je regardais les écoles mais je n’ai jamais postulé. Je n’en parlais à personne, même pas aux copains. Ben oui, je craignais qu’on se foute de ma gueule, qu’on piétine mon rêve. J’y croyais mais je me disais c’est trop d’ambitions et si je me plante. Je n’ai aucune base à part un peu de colo théâtre où je m’éclatais.
C’est une des grosses raisons pour lesquelles je fais des conférences – la scène. D’une certaine manière, je compense.
Le pire que l’on puisse se faire à soi-même, c’est de se priver d’une chose dont on a réellement envie. (Cela ne s’applique pas à la bouffe, sinon on pèserait tous 250 kilos Ah!ah!). S’ôter soi-même sa chance. S’autosaboter.
Q8/ Serais-tu capable de repartir de zéro et si oui, par quoi commencerais-tu?
Repartir de zéro, oui j’en serais capable. Je l’ai fait maintes fois dans ma vie. Changer de pays, de boulot, d’appartements, de colocs, d’amis, etc. Je commencerais par passer à l’action et après par réfléchir. Suivre une personne qui m’inspire vraiment et oublier les autres mais en tout cas, aller jusqu’au bout des choses.
Q9/ Es-tu plutôt un solitaire dans ton business ou aimes-tu t’entourer pour faire avancer tes projets?
Tout seul par moments oui c’est important mais pas trop longtemps. J’ai l’âme d’un GO Club Med. J’ai été façonné par les colonies de vacances SNCF avec mes frères étant gosse. La vie en communauté, les copains dans la vie et dans le boulot. Je ne peux pas imaginer les choses autrement. Le partage, les bons moments partagés. Je vis pour le plaisir. En avoir et en donner.
Pour le business c’est donc pareil, je ne fais pas de différence. Seul je recycle, je n’évolue pas.
Q10/ Comment vois-tu l’avenir de ton développement sur le web d’ici 5 ans?
Des partenariats avec tous les gens que j’aime. Avoir lancé mon mouvement
Q11/ Peux-tu nous donner le titre d’un livre et son auteur, qui t’a le plus marqué?
Lulu chez les Zog-Zog de Daniel Beau ( je viens d’aller faire la recherche pour le nom de l’auteur ^^). C’est un livre pour enfants que j’ai lu plusieurs fois parce que je l’ai adoré. J’avais 7 ans, comme le héros “Lulu” vous l’aurez compris. Bref, j’ai vu comment les gens (bien qu’adultes) pouvaient être lâches quand ils se sentent en danger. Aussi, qu’il est possible de décider, qui que tu sois, d’être “l’homme de la situation”.
Le pire des situations dont on entend parler aujourd’hui qui me rendent dingues. C’est le style: femme qui se fait agresser dans la rue pour avoir remis à sa place un mec qui s’est permis de la traiter de pute ou de lui mettre une main au cul. Le mec débile qui rattrape la fille pour la frapper, des gens autour qui regardent et personne ne bouge. Ce genre de choses pour moi, ça fait partie des plus grosses hontes de notre société.
Bon, c’était ça ou je citais “l’Alchimiste” de Paulo Coelho. J’ai voulu être un peu plus original. Ben oui ça fait longtemps que je ne lis quasiment plus. Trop long, je préfère le format vidéo.
Q12/ Peux-tu nous donner le titre d’un film qui t’a le plus marqué?
“Fight Club” avec Brad Pitt et Edward Norton. Quand on me demande le plus ceci ou le moins cela… c’est toujours une question difficile pour moi. Fight Club c’est un peu une satyre de notre société, une satyre et encore il y a tellement de vrai et c’est encore pire aujourd’hui avec la suprématie des réseaux sociaux.
Q13/ Ton animal préféré ?
J’ai toujours eu des chiens, 2 à la fois (des chiennes plutôt). Un chat aussi (une également). J’aime les animaux mais les chiens ont cette place particulière dans mon coeur. Pas de jeu, 100% authentique et tant d’amour à donner. J’en ai récemment perdu 2. Je ne pensais pas pouvoir subir un tel manque dû à la perte d’un animal de compagnie mais “Diva” dormait dans mon lit quasi toutes les nuits depuis mon retour d’Angleterre.
8 ans à l’étranger, rentrer chez soi, ce n’est plus vraiment chez soi. Tout a changé, les groupes d’amis se sont disloqués. Tout le monde est en couple, des bébés qui courent de partout. Bref, quand t’es un expat, tu n’as plus tes repères, tu ne sais pas trop où tu vas et comment tu vas y aller. Ma chienne c’était mon plus grand compagnon. La voir partir d’une manière si soudaine. Quel vide, ça fait mal.
Q14/ Ton sport préféré
L’apéro avec les copains ! Je me suis mis au pastis sans alcool récemment pour ne pas tuer mes efforts sportifs. Ca fait une éternité que je ne vois plus mes abdos. Pourtant, je me souviens d’avoir eu un sentiment de peine à observer un voisin qui buvait du pastis sans alcool. Je ne voyais pas l’intérêt. comme quoi, tout change, on change.
Q15/ Ta blague la plus pourrie
Franchement, je fais toujours de l’humour mais très rarement de blagues. Je n’ai pas ma liste dans un coin de ma tête. Je trouve ça badass de sortir un trait d’humour bas de gamme (en sachant pertinemment qu’il l’est) et de l’assumer. Surtout dans un contexte où tout le monde essaie de paraître parfait. Du genre avec des jolies filles que je ne connais pas. C’est un test, j’assume le risque. Au moins, à la réaction on voit tout de suite le style des gens. S’il y a compatibilité ou pas. S’ils savent ne pas se prendre trop au sérieux. Après, il faut que ce soit à l’occasion sinon, ça devient du suicide social.
J’en ai entendu une tellement nulle (en vidéo) mais la manière dont elle a été sortie par le gosse l’a rendue grandiose. Qu’est-ce qui est jaune et qui attend ? Ben Jonathan 🙂
Bref, on peut toujours sauver le quoi par le “comment”.
Q16/ Quelle est la citation qui t’inspire le plus?
Ah ben merde…je n’ai pas répondu aux questions dans l’ordre et j’ai déjà posé une citation plus bas.
Q17/ Ton plus gros succès en affiliation ou business?
Je n’ai jamais fait d’affiliation. Je n’estime pas avoir eu un succès massif. De belles réalisations, oui. Le perfectionniste n’est jamais satisfait. Quand j’aurais un gros succès, promis vous le saurez.
Q18/ Ton plus gros succès avec les réseaux sociaux (Optionnel)
Quand j’ai fait l’hélicoptère avec ma bite, c’est devenu viral. Je suis passé dans l’émission de John Oliver aux USA. Non je plaisante, elle est trop courte pour faire l’hélicoptère. Par contre, je suis bien passé dans l’émission.
Q19/ Quel est le mentor qui t’a le plus influencé pour faire avancer tes projets?
Yannick Alain. Il m’a tendu la main, m’a demandé de faire partie de ses aventures et de sa team au fur et à mesure de nos rencontres et du développement de notre amitié. Il m’a répété tellement de belles choses sur ce qu’il voyait en moi et combien il croyait en moi que…ça a fini par rentrer dans mon esprit.
Q20/ Peux-tu nous raconter une anecdote croustillante, mais attention, pas de délation?
Une anecdote croustillante, oui. Sans délation, c’est chaud. J’ai la réputation de garder les secrets que l’on me confie. C’est une réputation à laquelle je tiens alors là…est-ce que quelque chose me vient..? Anecdote croustillante sans délation, je vais passer je crois…lol
Q21/ Peux-tu donner un conseil à nos lecteurs style : « le secret pour réussir… ».
Franchement, lance-toi déjà ! Le secret pour réussir c’est qu’il n’y a pas de secret. A force de vendre du rêve avec des secrets de ceci et de cela, des formules magiques & Cie. Les gens, soit ils continuent de chercher le coup de baguette magique qui va les propulser au sommet, soit ils ne croient plus en rien et se méfient de tout du fait de déceptions passées par exemple. Dans les 2 cas, ils se caressent la nouille dans leur canapé. Alors, si tu veux un secret, sors-toi juste les doigts du..!
Q22 / Quel impact a eu le confinement sur ton business?
Pour moi, le confinement a été une bénédiction. Tout va tellement vite et le fait de pouvoir ralentir a été salvateur. Je pense que pour le monde entier c’est une bonne chose également. Alors évidemment, va dire ça aux gens qui ont perdu leur emploi, planté leur business etc. J’ai aussi des événements, conférences et formations qui ont été annulés. Je parle d’un point de vue macro, tout événement que l’on juge bon ou mal est porteur d’opportunités, de transformation. Même si là tout de suite, le nez dedans, ça peut paraître très mauvais pour certains. Qui sait dans 1, 2, 5 ans…
Après, il faut ajouter que tout est vu du point de vue de l’économie. L’économie c’est croissance, croissance et croissance…mais croître pour aller où ? Droit dans le mur !
Vers notre propre extinction et celle de tous les êtres vivants de cette planète qui eux n’ont rien demandé. Donc, oui, nous ne sommes pas assez sages ou trop longs à réagir pour changer. Donc, ces événements là, ces pauses imposées nous forcent à repenser nos modes de vie. Un bon gros caillou dans la mécanique du toujours plus…Hourra !
Alors Covid-19 et confinement bon ou mauvais. On pourrait débattre longtemps. Il y a une phrase que j’adore que répète tout le temps mon mentor Franck Martin avec qui je travaille: “Ce n’est pas la réalité qui nous limite mais l’idée qu’on s’en fait”. Je crois que la citation originale est un peu plus tortueuse et vient de Virginia Satir. En tout cas, c’est quelqu’un de l’école de Palo Alto.
Q23/ Est il plus difficile pour une femme de réussir comme entrepreneur?
Aujourd’hui, dans le monde de l’entrepreneuriat classique, je pense que “OUI” soyons honnêtes. Elles le méritent 10 fois et pourtant l’équité dans le monde professionnel ce n’est pas encore ça en 2020. Il y a encore des obstacles. Ne serait-ce que l’état d’esprit des personnes qu’elles vont rencontrer et qui ne vont pas jouer le jeu avec elles.
Dans le monde de l’entrepreneuriat digital, je dirais que “NON”, il n’est pas plus difficile pour une femme de réussir. C’est différent, tout est plus facile d’accès. Nous avons besoin de moins de ressources pour se lancer et l’accès aux prospects est direct. J’ai un tas d’exemples de succès dans mon entourage féminin.
Q24/ Comment peux-tu décrire ta relation avec Stéphane Munnier
Stéphane et moi ne sommes pas FONDUS dans le même MÉTAL mais nous avons les mêmes finitions. Nous nous retrouvons sur nos valeurs les plus FONDAMENTALES – * Fondus m ”É”tales * – ça c’est le genre de blague que Stéphane ferait après avoir entendu cette phrase…Ah! Ah! J’aime beaucoup son humour bien à lui.
Nous avons fait ensemble une formation sur la Process Com et nous sommes en phase: Persévérant.
L’amour du travail bien fait – trop bien fait parfois. Des valeurs et une éthique profonde. Un engagement à toute épreuve dans ce que nous faisons. Une loyauté sans pareil pour les gens que nous aimons.
Je l’admire autant professionnellement que personnellement. Il gère tellement en tout et partout qu’il est prisonnier de sa perfection, le pauvre. Etre à la hauteur de lui-même c’est épuisant. J’ai tellement à apprendre de lui. Une éthique de travail, une fiabilité (perso et pro) et tout ça en gardant son ouverture, son dévouement, son calme et sa gentillesse. Il prend tellement soin de tout le monde.
Q25/ Si tu souhaites ajouter quelque chose, c’est ici:
Le monde n’est pas binaire. Tout n’est pas noir ou tout blanc. Personne n’est totalement méchant, ni 100% gentil. Bref, j’ai répondu du mieux que je pouvais dans l’instant, avec ce qui me venait à l’esprit. J’ai quand même dû stopper mon petit vélo sur une idée. Sinon, je faisais une dissertation de philo à chaque question.
Avec beaucoup d’amour !
Pierrot